Sentiments partagés des jours avenir.
Les jours passent et ne se
ressemblent pas, mais ont pour la plupart le même arrière goût d’amertume, les
problèmes se résolvent un à un, la vie s’installe de mieux en mieux, le ciel
est beaucoup plus bleu… mais … oui MAIS…
Cela va faire un an et cela me
travail, car j’ai bien changé en un an. Il s’est passé tant et tant de choses,
plus ou moins belle, plus ou moins fortes et ma vie en a réellement un autre
goût.
Une fois de plus j’ai cru, un
fois de plus j’ai eu envi d’y croire, je sais que j’aurai pu, mais pas seul. Et
pourtant je suis heureux, enfin si on peut dire cela, je ne suis pas malheureux,
ça c’est sûr.
Samedi la famille coloc est allée
se faire surtaxé de 4€40 pour avoir accès à la piscine et repayer 30cents pour
le vestiaire automatique… (Nous sommes
bien à Nice, le pays où ma vie est plus chaire), puis nous avons fait des
courses ensemble, mangé et déliré tous les trois, des annulations de soirée de
dernière minutes nous ont permis de voir D. nous faire un gâteau Pomme Chocolat
Soupoudré d’Amande et de Pigne de Pin… miammmmm….
Je m’éclate à leur faire à manger,
des mets dignes parfois d’un resto, sans prétention certes, mets bons : Filet de colin sauce
blanche au vin d’arbois sur lit de pomme de terre vapeur, omelette à la
provençale, pâtes au roquefort, des salades à n’en plus finir d’en voir les
différences, et plein d’autres plats …
Un plaisir ne venant pas seul,
coloc allemand a même annulé des débuts de soirée en expliquant qu’il devait
rentrer manger à l’appartement car c’était le moment le plus important de la
journée pour lui… ça nous a beaucoup touché, on a vraiment l’impression d’être
une ptite famille et ça fait du bien.
Et dimanche après une bonne
marche dominical suivi d’un apéro au pub, D. nous a préparer à manger pendant
que nous ronflions sur nos 3 pints et nous avons fini coloc Allemand
et moi le soir au Pub, re trois pints HUPSSS
HIPSSS !!! puis en boite de nuit.
Mort alité : Rentré 2h du mat bien fracassé mais heureux d’avoir pu m’éclater, ça faisait bien, bien, bien longtemps.
Mais pourtant dans tout ça, dans toute cette agitation des plus agréables j’ai comme un vide.
Est-ce le fait que je sois seul ou qu’elle me manque elle ? J’ai
arrêté de pleurer et je suis passé à autre chose, mais je ne peux me dire que
je viens de me prendre un an dans la gueule sans que j’aie avancé plus que çà,
sans avoir réussi à construire quoi que ce soit.
Est-ce donc de l’amertume parce que je ne
suis plus avec elle, ou est-ce juste le fait d’avoir perdu encore du temps pour
arriver à une vie vide d’objectif ?
Est-ce simplement le fait que je sache que
personne ne pense à moi aussi fortement que je pense à elle ? La
réelle solitude ou détresse affective …
J’ai trop de frustration en moi
que j’aimerai simplement assouvir. Et pas des trucs hyper pas réalisables, manger
en couple, faire le ménage en couple, se balader dans la rue en couple, partir
en vacances en couple… se dire au revoir sur le quai d’une gare ou au pied d’un
lit ou sur le porche d’un immeuble… des trucs de tous les jours, des
disputes pour une broutille, enfin le simple plaisir d’avoir quelqu’un à ses
cotés avec on partage son SOI profond.
Mais bon ça va faire un an et
j’ai toujours ce même sentiment et je connais les réponses à mes questions. L’amour et la passion, la raison et le
désir, le plaisir et la joie, l’amitié et l’affectivité en sont les
principales bases.
Les pensées s’embrouillent et samedi
soir en allant me coucher j’ai regardé la passion du Christ de Mel Gibson.
Toutes les discussions que j’ai eues avec C. sont revenues. Même si cela fait
peur par la cruauté et les images très difficiles à regarder, j’y ai
trouvé pourtant une grande sincérité dans la représentation que je me
faisais du chemin de croix. Ce n’était une promenade dominicale, il n’allait
pas cueillir des fleurettes, ni pique-niquer en haut du mont des
oliviers.
Et la phrase de C. résonnant
alors dans ma tête : « …il a
souffert pour nous, pour notre salut, pour qu’il sache ce que chaque homme peut
ressentir… ».
Ma croyance est forte, ma ferveur
pas aussi exprimée, mais j’ai compris la réponse à pourquoi aimer fait souffrir.
Nous devons continuer d’aimer, c’est notre seul salut, c’est notre seule réelle
raison d’être ici, et tant pis les créanciers crient, il y a toujours une
solution matérielle et ce n’est que temporaire, et tant pis si mon avancement
ne se fait pas dans les temps que je m’étais impartis, j’y arriverai un jour
car j’y crois, c’est l’essentiel et tant pis si ma réalisation ne se fait pas
comme je l’aurais voulu qu’elle se fasse car j’aurais de nouveau l’occasion
d’aimer et de l’être en retour.
Qui sait de quoi demain est fait, a-t-il une raison d’espérer ?
Et il y a toujours un souffle en
nous qui nous dit, prévient, alerte quand nous sommes dans le vrai, dans le
bon, alors nous résonnons.
Al. M